Connaissez-vous le métier de bibliothécaire d’orchestre ?
Dans cette bibliothèque pas de livres, mais des partitions ! On pourrait l’appeler partothèque, mais c’est le mot bibliothèque qui est resté dans le langage courant.
À l’ONPL, c’est Agathe Courtin et Alexandre Duveau qui sont en charge de tout ce qui touche aux partitions pour les musiciens. Notamment de les commander et de les retoucher pour chaque programme en fonction des indications du chef, parfois de les fabriquer comme c’est le cas dans la vidéo ci-dessus. Dans celle-ci, on peut voir Agathe en assembler une cinquantaine à la main pour le programme éducatif Casse-noisette joué il y a deux mois.
Pour exercer ce métier, il existe plusieurs parcours possibles : suivre la seule formation spécifique à ce métier existant en France (la licence pro métiers de la scène lyrique, dispensée par le CFA de Nancy), ou se spécialiser au fil des expériences à la suite d’un cursus en musicologie ou grâce à de bonnes connaissances en musique classique.
Pour Alexandre, ce fut une combinaison des deux, une licence de musicologie puis la licence professionnelle au CFA à Nancy. Il nous en dit quelques mots :
« ’Il est difficile de mettre un nom sur notre métier. Je ne crois pas qu’il existe de terme « officiel », et ça me pose souvent problème quand on me demande mon métier !
Le terme le plus couramment utilisé est « bibliothécaire d’orchestre », car nous gérons un fonds de partitions d’orchestre qui est très concret et cela parle à tout le monde, mais ce fonds n’est pas comparable à celui d’une bibliothèque municipale par exemple, et sa gestion ne représente qu’une petite partie du travail. Il y a d’autres fonctions comme : préparateur musical, copiste, logisticien de production.
Pour moi, une des difficultés vient du fait que le métier soit assez récent et qu’il n’a cessé d’évoluer. Avant, la fonction était dévolue à un régisseur, voire un musicien. Et je pense que son émergence comme métier en tant que tel répond avant tout à une nécessité de garantir la mise en conformité des matériels d’orchestre en connectant tous les acteurs de la production en amont (musiciens/chef/soliste/production/techniciens). Cela permet de réduire le temps de répétition de l’orchestre et donc le coût de la production.
Ce côté logistique est peu mis en avant dans le terme « bibliothécaire d’orchestre ». J’opte donc pour : « préparateur en partothèque » ! »
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Dorénavant, vous verrez les partitions des musiciens d’un œil nouveau lors des concerts. Un métier incontournable dans le fonctionnement d’un orchestre !