Flûte et Harpe : Mozart à l’honneur !

On dit souvent que Mozart détestait la flûte. On en doute à l’écoute de ce magnifique concerto où Gilles Bréda, flûte solo de l’ONPL et la harpiste Anaïs Gaudemard nouent un dialogue éblouissant. Aérienne, pleine de gaieté et d’énergie, c’est l’une des pièces les plus populaires du compositeur autrichien. Clôturant ce programme, Pelléas et Mélisande de Gabriel Fauré déploie également des trésors de poésie et de délicatesse, s’inscrivant dans la plus belle tradition française. Un programme en apesanteur que dirigera le chef d’orchestre suisse Kaspar Zehnder.

Poétique et lumineux, le mouvement lent
du Concerto pour flûte et harpe est un
des sommets de l’inspiration mozartienne.

Nouveauté : Avant-scène
Angers et Nantes uniquement
Présentation du concert par le chef ou les artistes invités
de 19h30 à 19h40

téléchargez le programme détaillé en pdf

Note d’intention, Orchestration de Lisa Heute de la Suite Bergamasque de Claude Debussy

« Transcrire cette œuvre  a été un passionnant travail de “sculpture” de la matière orchestrale. L’œuvre  de Debussy me touche particulièrement par sa liberté, sa spontanéité, ses extraordinaires jeux de lumière… J’ai cherché à transcrire et à réinterpréter les jeux de transparence, la fluidité des lignes mélodiques et la vitalité rythmique au prisme de ma propre sensibilité. J’ai pour cela travaillé autour de couleurs orchestrales évolutives, explorant toute la richesse des timbres, utilisant différents niveaux d’épaisseur et de densité instrumentale. J’ai parfois intégré au langage certains modes de jeu plus actuels pour enrichir et affiner la palette de nuances et de couleurs, toujours dans un souci d’incarner la souplesse et la fluidité de l’œuvre  originale.

Dans le 3ᵉ mouvement, le très célèbre Clair de Lune, j’ai été guidée par la finesse et la délicatesse de l’écriture pour piano ; j’ai cherché à en retranscrire l’aspect magique, irréel, impalpable. Cet idéal de transparence et de “dentelle” musicale m’a amené à exploiter la richesse des possibilités coloristiques des cordes, à créer une sorte de canevas où chaque geste, aussi infime soit-il, devient essentiel à la réalisation de la phrase musicale. Les vents se glissent dans cette transparence, se fondant parfois imperceptiblement dans le discours, entre son et souffle. La harpe s’intègre au discours, créant de subtils reliefs à cette alchimie de timbres.

Ma démarche est d’apporter à cette œuvre  intemporelle un souffle nouveau, à travers une vision personnelle, tout en m’attachant à en conserver et à en sublimer l’essence même et l’esprit original. »