Enzo Ferrarato

Enzo Ferrarato

Il porte des lunettes posées sur un sourire joueur, un léger accent ariégeois, l’espoir d’un monde meilleur, et (presque) le nom d’un coureur automobile. Enzo Ferrarato est un clarinettiste français d’origine italo-chinoise, né à Cayenne en 1993. Trouvez un Enzo et vous cocherez en une seule fois plusieurs cases de diversité.

A 20 dents, il débute la clarinette et le piano. A 20 ans, il rentre au conservatoire de Paris. A 20 temps, frénétique valse de la vie qui s’emballe, cent balles dans un bec Vandoren l’aident à accomplir le premier gros morceau de sa jeune carrière : encore étudiant il est nommé sur concours second soliste de l’orchestre de la Garde Républicaine. C’était un rêve de servir la République et il est aux anges en découvrant que palais du tout mais aussi paquebot au bord du Styx, l’Elysée et ses enfers sont bien pavés de bons et intenses sons.

En 2019, Enzo remporte le poste vacant de clarinette basse solo de l’Orchestre national des Pays de la Loire. Peu après, il termine son master de clarinette, poursuit un master de musique de chambre, puis il décide qu’il a suffisamment pris le train jusqu’à Montparnasse et il arrête le conservatoire.

Enzo soutient l’artisanat et le Fabriqué en France en jouant le haut de gamme français : la clarinette basse Buffet-Crampon, la clarinette Selmer, les anches Vandoren, les ligatures Ligaphone. Son matériel professionnel est entretenu par des spécialistes locaux : Art des Vents à Nantes et Atelier d’Orphée à Angers. Ainsi la culture soutient l’emploi local et l’économie nationale.

Comme tous les musiciens et musiciennes de l’ONPL, reconnus sur la scène nationale ou internationale mais nécessairement relativement discrets au sein d’un orchestre, Enzo est lauréat de prix, concours et distinctions. Il a choisi de mettre, pour le moment, son talent au service des Pays de la Loire car il adore vivre la pression du haut niveau dans la douceur angevine. Mais au-delà des récompenses, ce qui compte le plus, c’est l’émotion partagée avec le public. Chaque année, à travers des centaines de concerts — des crèches aux EHPAD, des associations aux entreprises mécènes locales, en passant par les grandes salles symphoniques toujours pleines — c’est cette rencontre qui donne tout son sens à l’engagement des artistes de l’ONPL.

Ps : je termine ma bio à la première personne pour glisser un message moins formel. J’adore rencontrer les gens pour parler de mon métier, répondre aux questions sur le monde de l’orchestre. N’hésitez pas à m’interpeller si vous me croisez, à la fin d’un concert par exemple, ou à me contacter via mes réseaux sociaux ou via l’ONPL qui me transmettra. Vous pouvez aussi rejoindre l’association Les Amis de l’ONPL, une formidable communauté de passionnés de culture.